Interview du mois : Le 13e Congrès Mondial des Chambres
Ce mois-ci, nous avons interviewé Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG), à propos du 13e Congrès mondial des chambres de commerce qui se tiendra prochainement à Genève. Il s’agit de la plus grande plateforme mondiale permettant aux dirigeants et aux professionnels des chambres de commerce d’échanger des idées, de travailler en réseau, de s’informer sur l’innovation et de s’attaquer aux problèmes commerciaux actuels qui affectent leurs communautés. Il nous explique sa pertinence et l’importance des questions de durabilité pour les entreprises à Genève et dans le monde.
Nous savons que le Congrès mondial des chambres a lieu en juin à Genève. En quoi consiste exactement ce rassemblement et pourquoi est-il important ?
Forum historique organisé tous les deux ans sur un continent différent, le Congrès mondial des chambres de commerce est le plus grand rassemblement de ce type (et l’événement le plus important jamais organisé par la CCIG depuis sa création en 1865) ; faisant de Genève la capitale des chambres de commerce, il constitue un forum unique pour les chefs d’entreprise et les décideurs politiques.
Les thèmes du programme sont le commerce, l’innovation, le multilatéralisme, la diversité, la paix et la durabilité. Tous ces thèmes sont fondamentaux pour la communauté genevoise et ce que nous apportons à la table mondiale. Comment espérez-vous faire avancer ces thèmes avec le Congrès ?
En tant que capitale de la gouvernance mondiale, Genève est le berceau et le bastion du multilatéralisme (un bien rare et donc précieux dans le monde fragmenté d’aujourd’hui) ; nous pensons que notre ville offre le lieu idéal pour faire avancer ces thèmes les plus critiques d’une manière constructive et pragmatique. Au travers d’environ 40 sessions animées par 100 intervenants, les 1 500 décideurs attendus, originaires de plus de 120 pays, contribueront à un plan d’action global en faveur de la paix et de la prospérité.
En se concentrant sur le thème de la durabilité, les entreprises de Genève et du monde entier considèrent-elles l’adoption de la durabilité comme une opportunité ou une menace ? Pensez-vous qu’elle pourrait constituer un facteur de différenciation et un avantage concurrentiel pour les entreprises ?
En effet, nous percevons la durabilité comme une force motrice majeure et un catalyseur de croissance, que la communauté des affaires adopte à un rythme désormais plus rapide. En présentant les meilleures pratiques et en montrant l’exemple, les entreprises font partie intégrante de la solution à ces défis systémiques.
Nous avons également remarqué que vous avez organisé un concours pour récompenser le meilleur projet en matière d’égalité hommes-femmes. Quel rôle les entreprises et les chambres de commerce peuvent-elles jouer dans la promotion de l’égalité hommes-femmes ?
L’égalité entre les hommes et les femmes joue un rôle essentiel dans le programme de développement durable. En tant qu’ambassadrices économiques, les chambres de commerce doivent certainement ouvrir la voie à un environnement de travail plus inclusif.
Comme vous le savez, les membres de SFG sont des institutions financières qui investissent des capitaux dans des entreprises de l’économie réelle. Comment voyez-vous la relation entre ces deux types d’acteurs ? Comment peuvent-ils faire progresser ensemble le développement durable ?
Le financement est la clé de tout parcours entrepreneurial ; les deux parties travaillent main dans la main, tout comme les deux rives du lac Léman (c’est-à-dire la Genève internationale et la Genève des entreprises locales) devraient être reliées. Les chambres de commerce offrent précisément ce carrefour, et le congrès fournira précisément un marché exceptionnel pour que ces parties prenantes interagissent activement.
